Quincaillerie

En bref

La Quincaillerie est un espace à Guéret, en Creuse, où se retrouvent plusieurs publics parfois bien différents. La Quincaillerie se caractérise par son accueil inconditionnel et sa mise en lien. C’est un carrefour d’échanges et d’initiatives citoyennes, où tout le monde est le/la bienvenu·e pour se réunir, entreprendre et partager des ressources, des compétences et des savoirs.

Au sein de ce seul lieu singulier, on retrouve un FabLab, un espace d’accueil pour l’aide au devoir, un cabinet pour thérapeutse, une salle de conférence/concert, des ateliers numériques, des paniers d’AMAP, le domicile de nombreuses associations et bien d’autres… La Quincaillerie se veut être un outil territorial au service des citoyen·nes.

Commun

Moments de vie à La Quincaillerie, mars 2023 - Laurianne Gervasoni

La particularité de la Quincaillerie est qu’elle est portée par l’Agglomération du Grand Guéret depuis 2015. Elle répond à une mission de l’agglomération et est de fait un service public à part entière. Cela entraîne une nécessaire dépendance de la pérennité du lieu aux orientations politiques de la ville.

Dans le cadre du programme Pouvoir d’Agir en Tiers-Lieux, la Quincaillerie a entamé une réflexion sur sa potentielle transformation en Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). L’objectif est d’assurer la pérennité du projet en cas de changements politiques majeurs, de renforcer la place de ses usager.ères dans la gouvernance du lieu et d’asseoir sa posture de commun sur le territoire creusois. En somme, de garantir le pouvoir d’agir de l’ensemble des acteur·ices du lieu.

Facilitation visuelle lors d’un atelier, octobre 2021 - Jessica Paterne

Initier cette réflexion permet ainsi à de nombreux·ses acteur·rices d’être sensibilisé·es et de se saisir de la viabilité de cet objet au service du territoire. À titre d’exemple, une convention avec la Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire de Nouvelle Aquitaine a été signée pour formaliser cet accompagnement par un acteur extérieur.

La documentation du projet tout au long des travaux de réflexions et actions occupe aussi une attention particulière afin de partager les méthodes, les freins et les avancées pour servir d’exemples à des projets similaires.

Immersion

TELA : du réseau au maillage creusois

“La Quincaillerie se trouve au centre de Guéret, ville administrative de la Creuse. C’est par conséquent le lieu stratégique de réunion du réseau des Tiers-Lieux qui s’est monté en Creuse, qui a d’ailleurs été initié par Baptiste ainsi que Pierre.

On aura eu l’occasion d’assister à la réunion préparant la prochaine AG, ce qui nous a donné un aperçu de la politique et des initiatives du réseau. Tela possède une magnifique carte, et c’est par celle-ci qu’on est entré·es dans ce «faire Tiers-Lieux» creusois. On nous a montré des points sur la carte, on nous a parlé des endroits qu’il fallait aller voir, et par rebond, nous avons cheminé de rencontres en rencontres. Un réseau au sens littéral. Des personnes et lieux dispersés qui sont “obligés de s’organiser, de se croiser, donc de collaborer.”.
On a commencé par manger un bout à l’Alzire «parce que c’est les copaines», pour rencontrer Sébastien, qui nous a partagé son point de vue sur les Tiers-Lieux et fait toucher du doigt (façon de parler) la logique du village où le lieu est implanté.

Après l’Alzire nous sommes allé·es jeter un œil à la Mine (sans «Y» cette fois) où nous avons pu parler de la réalité de vie dans la campagne,pour ensuite retrouver Savinien, rencontré pendant la réunion TELA, qui nous présente la Maison d’Icelle et sa démarche d’accompagnement…”

Le statut particulier de la Quincaillerie

““Service public” ça veut dire quoi ? Un ensemble de plats que l’on présente en même temps sur une même table où tout le monde peut se servir ? Ça pourrait être ça, la Quincaillerie. D’ailleurs, le nom sied au lieu. On y trouve un peu tout, pour que l’habitant·e du quartier puisse utiliser l’espace et ses diverses possibilités de manière assez autonome. Fanny m’a d’ailleurs fait part de tous les outils et projets qu’elle déploie pour ce faire.

“Faire Tiers-Lieux c’est tisser une toile sans fin, allier une certaine effervescence à des tâches simples. Le fait de passer de l’un à l’autre ça crée des moments surréalistes.”

Ce qui fait qu’on en arrive à avoir de l’aide au devoir dans un FabLab et que les parents des enfants du quartier qui attendent de les récupérer au milieu d’une AMAP croisent les start-uppers qui bossent dans les box coworking. coworking. Ces parents venu·es pour tout à fait autres choses peuvent alors peuvent considérer qu’en fait on peut venir imprimer des trucs ici et faire des démarches administratives ou faire des jeux de société… Bref : proposer d’utiliser assez librement un panel d’outils disponibles dans un espace et de rencontrer des gens différents à côté de chez soi pour tenter de créer des liens entre les idées et les gens, c’est pas trop mal comme mode d’encapacitement à mon sens…”